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Le cob normand, un cheval fièrement représenté au Salon de l’agriculture

Justice de Moyon

clock Publié le 08 février 2022

Quoi de mieux qu’un passionné pour promouvoir au Salon de l’agriculture de Paris le cob normand, ce "cheval du pays" aux nombreuses qualités ? Pierre Lerouxel, 70 ans, remplira cette mission avec plaisir, en y présentant en mars prochain Justice de Moyon, sa pouliche de 3 ans. "L’aboutissement de l’année" pour ce pimpant retraité, qui trouve ses efforts récompensés : la reconnaissance nationale de ce patrimoine normand ! Son sacerdoce ne date pas d’hier : en 1999 déjà, l’agriculteur avait remporté le Trophée national du cheval de trait avec une jument de race cob, Halise du Fournet. 

Un cheval rustique, précoce et d’une grande longévité

« La police belge était venue dans l’Orne chercher des percherons pour son service de patrouille à cheval. Il leur fallait des chevaux impressionnants mais pas trop gros : quand ils ont vu les cobs, ils ont laissé tomber les percherons ! »

Pierre Lerouxel, éleveur de cob

Justice de Moyon, cob normand et fière de l'être !

Si de moins en moins d’agriculteurs se consacrent à l'élevage de chevaux, Pierre Lerouxel y voit lui une façon de perpétuer la tradition familiale dans sa ferme de Tournebu, près de la commune du Hom, en Suisse Normande. Depuis sa première jument cob achetée en 1970, l’homme n’a d’yeux que pour ces animaux rustiques, précoces et réputés d’une grande longévité. Face aux percherons, de populaires chevaux de trait originaires du sud-ouest de la Normandie, Pierre Lerouxel loue les qualités des représentants de sa race fétiche : eux demandent moins d’entretien, moins de nourriture, sont moins lourds et plus vifs. Et pour cause : ils pèsent plusieurs centaines de kilos de moins ! 

Idéal pour les activités de loisirs

Principalement utilisés autrefois pour le transport de personnes ou de marchandises, c’est après la Première Guerre mondiale que les haras ont voulu sélectionner des animaux plus polyvalents et créer des races plus adaptées aux nouvelles pratiques. Le cob normand est aujourd’hui particulièrement prisé pour les activités de loisirs. « Ce que je préfère, c’est l’atteler. C’est un cheval calme, pas trop haut, et qu’on peut monter facilement. » Bien que le dressage soit un travail de tous les jours « au début », une fois dressés « c’est comme le vélo, ils n’oublient pas ». 

220 naissances par an

L’agriculteur n’est pas le seul à s’être attaché : aujourd’hui, le cob normand a le vent en poupe, assure-t-il. « Une pouliche se vend 2 000 ou 2 500 euros, une jument bien attelée, plus de 4 000. Il y a quelques années, c’était 400 ou 800 euros pour la boucherie... » Mais on compte aussi moins d’éleveurs, et seulement 220 naissances par an. « Ces naissances suffisent à la demande, mais il n’en faudrait pas moins... » La préservation de ce patrimoine pourrait alors devenir préoccupante.

Les coulisses du shooting photo

La Région Normandie, dans sa volonté de valoriser les races normandes et de travailler à leur préservation, a passé commande de photos en noir et blanc, pour montrer ces animaux tels des stars de cinéma ! Les séances photo se sont déroulées dans les lieux d'élevage des animaux, avec leur propriétaire et dans un souci constant du bien-être animal. 

Découvrez les autres portraits de nos stars du Salon de l'agriculture 2022 ! 

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