150 ans de la ligne Paris-Granville

Mis à jour le 19 septembre 2023
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Temps de lecture : 2 min
La ligne Paris-Granville fut l’un des principaux moteurs de l’expansion économique de l’ex-Basse-Normandie, comme l’industrie textile pour Flers et le tourisme balnéaire pour Granville, avec les fameux « trains de plaisir ».
Mais son histoire est mouvementée et a connu des débuts difficiles !

Une construction contestée et compliquée
Longue de 328 kilomètres, la ligne Paris-Granville ne présentait pas à ses débuts un profil très favorable pour les investisseurs en raison de sa déclivité, avec une altitude maximum de 240 mètres entre Argentan et Flers, de nombreuses vallées à contourner mais aussi une densité de population relativement faible et un territoire marqué par la ruralité.
Avant de construire une ligne ferroviaire, les investisseurs ont procédé à une véritable étude de marché sur la fréquentation quotidienne par la route, les diligences mais aussi le nombre d’industries implantées dans chaque ville desservie.
Suite à de nombreuses pétitions, la Compagnie des Chemins de Fer de l’Ouest naît par décret impérial en 1855, avec la construction de la ligne Paris-Granville en ligne de mire.
Mais ce n’est que le 3 juillet 1870 que les deux premières locomotives arrivent pavoisées en gare de Granville, après 10 ans de chantier… 6 ans après l’ouverture de la gare de Dreux, première gare importante de la ligne construite entre 1861 et 1864.
À savoir
En 1870, il fallait compter un temps de parcours compris entre 8h50 et 11h pour rallier Paris à Granville. En 1945, il fallait encore 8 heures pour parcourir ce trajet. Ce n’est qu’en 1999 que le voyage Paris-Granville a pu être parcouru en train en 3 heures.
Quelle est la vitesse moyenne de la ligne en 1870 ?
A ses débuts, le train roulait à 40km/h !!
Quand les locomotives à vapeur ont-elles disparu ?
Les dernières locomotives à vapeur ont cessé de circuler à Argentan l’été 1970, ne pouvant plus résister à l’essor implacable du diesel.
D'où partait la ligne Paris-Granville en 1902 ?
En 1902, la nouvelle gare des Invalides doit répondre aux problèmes d’engorgement des gares parisiennes.
La ligne de Paris-Granville avait donc à cette époque 3 gares de départ de Paris : Saint-Lazare, Montparnasse et Invalides.
Les conséquences du Débarquement sur le réseau ferroviaire ?
À la suite du débarquement en 1944, tout le réseau ferroviaire et la totalité des archives ferroviaires de l’ex-Basse-Normandie ont été détruit.
L’accident effroyable survenu à Montparnasse en 1895 est dû à un problème de freinage. Arrivant en gare Montparnasse à une vitesse élevée (entre 40 et 60 km/heure), le train franchit l’extrémité du quai et défonce le mur de la façade après un parcours de plus de 15 mètres. La locomotive N° 721 s’écrase dans un fracas 9 mètres plus bas sur la place de Rennes suivie de son tender. Unique victime décédée à l’occasion de cet accident spectaculaire : la marchande de journaux de la place de Rennes, Marie-Augustine Aguilard, tuée par la chute d’un bloc de pierre, tombé de la façade de la gare.
La ligne Paris-Granville aujourd'hui
La mise en circulation, à l’été 2014, de 15 rames Régiolis, pour un budget de 148 millions d’euros, est un des jalons importants de l’histoire de la ligne.
Constituée à 85 % de matières recyclables, chaque rame développe une puissance supérieure aux autorails classiques avec en prime une diminution de son volume sonore.
Les Régiolis sont hybrides et bi-courant (moteur thermique et électrique, 1 500 volts et 25 000 volts). Cela en fait le matériel idéal pour l’axe Paris-Granville, qui comporte deux zones différentes d’électrification entre Paris et Dreux.
En outre, le poids des rames permet de viser une réduction de 10 à 15 % de la consommation énergétique et donc des émissions plus faibles de CO2, par rapport aux anciennes générations de trains.
Le Régiolis est le premier train à respecter totalement la dernière norme européenne concernant l’accessibilité aux personnes à mobilité réduite.
Un technicentre dédié à Granville
Achevé en juin 2015, le technicentre de Granville a nécessité un investissement de 20 millions d’euros. Il permet d’assurer la maintenance de toutes les rames Régiolis à Granville. Les rames sont entretenues dans cet atelier où 32 agents travaillent 7 jours sur 7.
L’électrification de la voie dans la continuité de l’atelier permet une maintenance et un pré-conditionnement des rames en mode électrique. Le bénéfice est double : moins de bruit, car l’isolation du bâtiment est aussi renforcée et moins d’émissions de CO2 dans l’environnement.
Le saviez-vous ?
Depuis le 15 décembre 2019, les trains normands assurant la liaison Paris-Granville arrivent et partent en majorité depuis les voies 18 à 24 de la gare de Paris Montparnasse. Seuls quelques trains Argentan-Paris et Granville-Paris continuent d'arriver à Paris Vaugirard.
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