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La coquille Saint-Jacques de Normandie, de la pêche à l’assiette

Pêche de la Coquille Saint-Jacques

clock Publié le 03 novembre 2020

La Normandie est la première région française de pêche de coquilles Saint-Jacques. Ainsi, le 1er octobre dernier, ils étaient près de 260 bateaux à partir, de Granville à Fécamp, pêcher la coquille. Avec une ressource qui, cette année, s’annonce exceptionnelle, la véritable coquille Saint-Jacques de Normandie a débarqué sur les étals et dans nos assiettes…

Le chiffre

7 coquilles Saint-Jacques sur 10 pêchées en France sont normandes

Ouverte du 1er octobre au 15 mai en Manche, et de fin novembre à fin mars en baie de Seine dite la "zone reine", la pêche à la coquille Saint-Jacques fait vivre toute une filière en Normandie. Avec près de 300 navires de pêche côtière (principalement de moins de 16m) pour 15 000 tonnes par an sur les 25 000 tonnes pêchées en France chaque année, cette pêche artisanale très règlementée. Une bonne gestion des zones de pêche a permis un développement abondant des ressources pour le plus grand plaisir des Français, gros consommateurs de coquilles en général… et plus particulièrement de la meilleure, la coquille Saint-Jacques de Normandie ! 

Une coquille, deux labels

La coquille Saint-Jacques de Normandie est le premier coquillage vivant, sauvage et non transformé à obtenir deux Labels Rouges, en 2002 pour la coquille entière et en 2009 pour sa noix. Depuis 2015, elle est également agrémentée pour le surgelé. « Délivré par le ministère de l’Agriculture et de la pêche, le Label Rouge est une démarche de filière, tous y concourent, rappelle Dominique Lamort, qualiticien à Normandie Fraîcheur Mer*. Le maillon le plus important est bien sûr le pêcheur qui sélectionne les plus belles coquilles selon la taille (11 cm minimum), la propreté, la fraîcheur… Puis les mareyeurs pour la traçabilité, qu’elle soit vendue entière ou transformée ».

Le fait qu’elle soit sélectionnée et nettoyée à bord des bateaux de pêche et vendue au client final le lendemain de la vente à la criée fait partie des incontournables de la charte qualité du label. De Port en Bessin à Fécamp, en passant par Cherbourg, Grandcamp Maisy, Granville et Dieppe, ses divers ports de débarque, la coquille Saint-Jacques reste assurément le produit phare de la pêche normande et un met d’autant plus facile à déguster quand on réside en Normandie et  privilégie les circuits courts, locaux et de saison !

*Soutenu par la Région Normandie, Normandie Fraîcheur Mer est le groupement des marins-pêcheurs, criées et mareyeurs de Normandie créé en 1998.
 

La Grande Débarque

Pour marquer le lancement de la saison de ce produit normand d’exception, la Région Normandie et la filière pêche normande, réunies autour de Normandie Fraîcheur Mer, organisent la Grande Débarque avec de nombreux événements festifs et gustatifs.

Cet événement propose des rendez-vous dans toute la France jusqu’aux fêtes de fin d’année. 150 poissonneries et rayons marée des grandes et moyennes enseignes, ainsi que plusieurs restaurants proposant de la vente à emporter, participent à l’opération.

Les consommateurs peuvent trouver auprès des partenaires de la Grande Débarque des informations pour bien choisir ses coquilles Saint-Jacques, savoir vérifier son origine grâce aux Labels Rouge dont elle bénéficie et la différencier des pétoncles d’importation. Des fiches de recette autour de la coquille St-Jacques concoctées par les trois parrains de cette édition, la cheffe Coline Faulquier et les chefs David Gallienne et Juan Arbelaez, sont également au menu.

2 questions à Quentin Yonnet, patron de l’Alter Ego

L'Alter Ego, bateau de pêche en bois de 12m – Port en Bessin (Calvados)

La coquille Saint-Jacques est-elle au rendez-vous ?

Les coquilles sont là ! Grâce à une bonne gestion, la ressource s’améliore tous les ans. La saison s’annonce bonne, les prix sont corrects malgré les périodes de mauvais temps qui jouent sur l’apport en pêche. Nous attendons de voir ce que cela va donner une fois l’ouverture en baie de Seine, fin novembre, une zone de pêche où les coquilles sont exceptionnelles. De plus, cette année, les Anglais sont venus dans les zones au large en même temps que nous, alors qu’habituellement, ils y sont 15 jours avant. Peut-être l’effet Brexit ?

La pêche est-elle perturbée par les mesures liées à la pandémie ?

Nous sommes quatre sur l’Alter Ego et nous continuons de travailler et à sortir en mer malgré les nouvelles contraintes liées au second confinement. Difficile de porter le masque à bord, mais, par contre, nous sommes très vigilants une fois revenus à terre. Notre inquiétude est plutôt liée aux débouchés. L’espoir réside dans les marchés courts, les grandes et moyennes surfaces de la région par exemple.

Le saviez-vous ?

La coquille Saint-Jacques doit son nom à une pratique des pèlerins qui se rendaient à Saint-Jacques-de-Compostelle, au Moyen Age. En arrivant sur les plages du nord de l’Espagne, à la fin du parcours, ceux-ci trouvaient de nombreux coquillages qu’ils ramassaient pour les accrocher à leur tenue. De retour de ce long et dangereux périple, ils arboraient fièrement la coquille ramassée là-bas. Un geste porte-bonheur qui leur permettait de prouver qu’ils avaient bien effectué le voyage jusqu’au bout. Par la suite, les pèlerins la montraient à qui voulait la voir à leur retour de Rome, de Jérusalem ou du Mont Saint-Michel, elle est donc devenue l’emblème de tous les pèlerinages. Lorsqu’elles sont arrivées sur les étals des marchands, la population, qui les connaissait par tradition comme étant des coquillages de Saint-Jacques, a continué à les appeler ainsi. Le nom scientifique de la coquille Saint-Jacques de Normandie est pecten maximus.

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