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Le CHENE : centre de sauvegarde et espace de découverte

CHENE, Johanna Chopin et son équipe

clock Publié le 10 septembre 2020

Créé il y a tout juste 40 ans, le Centre d’hébergement et d’étude sur la nature et l’environnement (CHENE), dont la Région est le principal financeur, est en plein développement. Avec toujours deux activités majeures : la sensibilisation du public à la préservation de la faune locale et l’accueil d’animaux blessés. Visite guidée…

A la découverte de la faune sauvage

Pour lever le voile sur le fonctionnement du centre de sauvegarde, fermé au public, l’espace de découverte a été totalement repensé en 2020. A la manière d’un escape game, l’exposition « Soigner les animaux sauvages » reconstitue le décor du centre, expliquant concrètement aux visiteurs ce qu’est le métier de soigneur d’animaux sauvages via une scénographie immersive, les invitant à manipuler des documents (authentiques) et objets. Grâce à la magie de l’hologramme, c’est Laure, une des soigneuses, qui accueille le public et des casques de réalité virtuelle permettent de visualiser les espaces de soins, intérieurs et extérieurs. 

A l’extérieur, le parc a lui aussi connu une cure de jouvence avec l’installation de palissades, bancs et tables aux couleurs acidulées, ainsi que des jeux, dont un domino géant sur la faune locale, qui invitent les scolaires, groupes et familles à partager un bon moment. 

D’autres équipements sont en construction ou en projet : un nouvel espace d’accueil, un nouveau bâtiment d’animation, une nouvelle boutique, des tables de pique-nique, un accueil spécial vélos, une salle "cocooning" où on pourra regarder des vidéos en direct du centre de sauvegarde…

Toutes les espèces accueillies

Dès leur arrivée au centre de sauvegarde, les animaux sont pris en charge et auscultés par des soigneurs professionnels, assistés d’une équipe de bénévoles motivés et fidèles. Accueillant toutes les espèces d’animaux, du moineau au phoque en passant par le hérisson, l’écureuil roux, le goéland, le fou de bassan, le chevreuil ou la chouette, le CHENE doit en permanence s’adapter et « pousser les murs » pour faire face à l’arrivée toujours plus importante d’animaux en détresse. Au point que l’association a en projet l’achat d’un terrain voisin pour s’agrandir.

Il faut dire que les infrastructures nécessaires sont nombreuses : salle de soins, box adaptés aux différentes espèces, nurserie pour les jeunes passereaux, salle de quarantaine pour les phoques, cuisine pour la préparation de la nourriture, nurserie dédiée aux petits mammifères, animalerie pour les soins rapprochés et le suivi quotidien, laverie pour le linge. A l’extérieur aussi, le centre dispose d’espaces variés : volières de différentes tailles, piscines, enclos… 

Hérisson d'Europe, réhydraté à son arrivée directement à la seringue à heure régulière, jusqu’à ce qu’il soit en âge de débuter la bouillie en biberonnage puis en lapage.

Parrainez un phoque !

En cet été 2020, 11 bébés phoques (phoques gris ou veaux marins) sont arrivés au centre de sauvegarde, en provenance pour la plupart de la baie de Somme ou de la baie du Mont Saint-Michel. Agés de quelques jours et abandonnés par leur mère, souvent à la suite d’une intervention humaine, ils ont été directement placés en quarantaine et nécessitent un suivi permanent. En moyenne, un jeune phoque retrouvé échoué engendre 2 500 € de frais jusqu’à son relâcher.

Pour faire face à ces coûts et permettre aux Normands de participer activement à cette belle aventure, le CHENE a mis en place un système de parrainage. Pour un don de 20 € minimum, les parrains et marraines reçoivent une photo de leur protégé, une fiche détaillée et des nouvelles régulières (sans oublier un reçu fiscal) et sont invités à leur relâcher en mer.

Pour parrainer un phoque, plusieurs solutions : la plateforme sécurisée HelloAsso ou un bulletin à imprimer et à renvoyer.

Questions à Johanna Chopin, animatrice-coordinatrice

Pourquoi le centre de sauvegarde est-il fermé au public ?

Parce que son seul but est de remettre les animaux guéris dans leur milieu naturel et qu’il faut donc limiter au maximum leurs interactions avec l’homme (on appelle ça « l’imprégnation »), sous peine de leur faire perdre leurs instinct et réflexes naturels et donc de réduire leurs chances de survie une fois relâchés. 

Comment les animaux blessés arrivent-ils à l’association ?

Le CHENE n’est pas équipé, ni en matériel, ni en personnel, pour aller récupérer les animaux blessés. Ce sont donc les personnes qui les trouvent (parfois ce sont les pompiers) qui les amènent au centre. Une fois sur place, ils sont pris en charge et soignés gratuitement.

Le chiffre

45 000 animaux accueillis

Le CHENE a accueilli près de 45 000 animaux depuis sa création, dont
2 640 en 2019. Un chiffre qui augmente chaque année.

La catastrophe due au naufrage du pétrolier L’Erika en décembre 1999 a provoqué l'arrivée de 2 965 oiseaux mazoutés au refuge !

Bon à savoir

Association loi 1901, le CHENE est agréé par le Code de l’environnement et membre fondateur de la fédération France Nature Environnement de Normandie. Avec l’association Oiseaux mazoutés du Cotentin située à Gonneville dans la Manche, il fait partie des 61 associations reconnues par l’Union française des centres de sauvegarde de la faune sauvage. Il est également l’un des membres fondateurs du tout nouveau "réseau des centres de soins" français créé début 2020.

L’association doit son nom au chêne millénaire situé au centre du village d'Allouville-Bellefosse, dans le pays de Caux. C’est le plus vieux chêne de France, il pourrait dater de l'époque de Charlemagne. Mesurant 18 m de haut et 15 m de circonférence, il abrite en son sein deux minuscules chapelles. Il a été classé monument historique en 1932. 

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