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Le Prix Liberté

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Le Prix Liberté propose à la jeunesse du monde entier de désigner chaque année une personnalité ou une organisation engagée dans un combat exemplaire en faveur de la liberté. Comme s’engagèrent ceux qui, au péril de leur vie, débarquèrent le 6 juin 1944 sur les plages de Normandie…

Aujourd’hui, de nombreuses situations à travers le monde témoignent de sa fragilité. Le Prix Liberté constitue un hommage à tous ceux qui se sont battus et continuent de se battre pour cet idéal.

La cérémonie du Prix Liberté s'est déroulée le 30 mai 2023 au Zénith de Caen pour remettre à Hadja Idrissa Bah, Présidente Fondatrice du Club des jeunes filles leaders de Guinée, le trophée ainsi qu’un chèque de 25 000 euros pour défendre sa cause.

Une chanson de la Liberté

Dans le cadre du 80ème anniversaire du Débarquement et en lien avec le Prix Liberté, la Région Normandie envisage la création d’une chanson originale.

Cette chanson sera créée par la jeune rappeuse afghane Sonita ALIZADA, lauréate du Prix Liberté 2021 avec la participation de 10 jeunes normands (15 à 25 ans) lors d'une résidence d'écriture, animée par l’auteur, rappeur et slameur KALIMAT.

Enregistrée fin février au Cargo par Sonita et des jeunes chanteurs normands, cette chanson fera l’objet d’un clip tourné au printemps et sera interprétée le 4 juin 2024 au Zénith de Caen lors de la Cérémonie de remise du Prix Liberté.

Les trois nommés du Prix Liberté 2024

Motaz Azaïza


Motaz Azaïza est un jeune journaliste palestinien couvrant le conflit au cœur de Gaza. Son combat pour le droit à l’information permet de diffuser des informations sur le conflit et de mettre en lumière les destins des populations affectées par cette guerre. En effet, le conflit israélo-palestinien, en cours depuis le milieu du XXe siècle, s’est intensifié depuis le 7 octobre 2023 et l’attaque coordonnée du Hamas en Israël. En réaction à cette attaque terroriste, le gouvernement israélien a décidé d’imposer un blocus sur la bande de Gaza ainsi que des opérations militaires. Il couvre dès lors le conflit depuis la bande de Gaza, cette couverture lui a valu en 2023 le prix GQ middle East de l’homme de l’année. En janvier 2024, il quitte Gaza pour rejoindre le Qatar suite à l’interruption des communications décretée par Israël, où il continue de s’engager pour la liberté de la presse et la protection des journalistes.

Candidature proposée par des élèves de terminale du Lycée Charles François Lebrun à Coutances dans la Manche.

 

Noura Ghazi


A 5 ans, Noura Ghazi voit son père arrêté en Syrie pour ses idées d’opposition au régime autoritaire syrien. Cette arrestation sera le déclencheur de sa profession d’avocate pour les droits des prisonniers politiques. Elle épouse le défenseur des droits à l’expression, la parole et l’information, Bassel Khartabil. En 2012, il est arrêté puis exécuté en 2015 au sein des prisons du régime. Noura Ghazi continuera à dédier sa vie à la défense des droits des prisonniers politiques et, en particulier, au recueil de leurs témoignages. Menacée de mort en Syrie, elle fuit pour se rendre au Liban sans arrêter son combat en faveur des prisonniers, des disparus et de leur famille. Elle crée l’organisation non-gouvernementale No Photo Zone qui travaille à promouvoir les droits de l’Homme et mettre la lumière sur les disparitions forcées et les situations de détention.

Candidature proposée par des élèves de seconde du Lycée André Malraux à Gaillon dans l’Eure

 

Maria Kolesnikova


Diplômée de l’école de l’Académie d’Etat de musique en tant que flûtiste et chef d’orchestre, Maria Kolesnikova est une figure de l’opposition biélorusse, engagée pour la lutte contre l’oppression politique imposée par Alexandre Loukachenko. Propulsée à la tête du mouvement de contestation de 2020 en Biélorussie, avec Svetlana Tikhanovskaïa, candidate aux élections présidentielle cette année-là, et Veronika Tsepkalo, elle est arrêtée en septembre 2020 après avoir protesté contre les résultats de cette élection qui voit Alexandre Loukacheko réélu pour la 6e fois consécutivement depuis 1994.  Lors de son arrestation en septembre 2020, les services spéciaux biélorusses cherchent à l’expulser de son propre pays. En sautant par la fenêtre du véhicule, elle déchire son passeport. A la suite de ce geste, Maria Kolesnikova a été condamnée à 11 ans de prison au terme d’un procès à huis clos. Aujourd'hui sa santé se dégrade et sa famille n'a quasiment plus de nouvelles.

Candidature proposée par des élèves de première du Lycée Charles François Lebrun à Coutances dans la Manche.
 

Le lauréat 2023

9 604 jeunes issus de 76 pays ont pris part au vote cette année.

Le Club des jeunes filles leaders de Guinée - Guinée est lauréat de l'édition 2023

Créé en 2016, le Club des jeunes filles leaders de Guinée réunit de jeunes activistes pour porter la voix des filles contre le mariage forcé, une pratique traditionnelle néfaste qui prive chaque année des millions de filles guinéennes de leurs droits. Mariées très jeunes, ces filles se retrouvent privées de leur enfance et de leur droit à l’éducation. Forcées de quitter l’école pour devenir mères et s’occuper de leur foyer, elles ne sont plus libres de choisir leur vie.

Présidé par Hadja Idrissa Bah, militante pour les droits des femmes et victime d’excision à l’âge de 8 ans, le Club des jeunes filles leaders de Guinée mène des actions de sensibilisation sur les risques des mariages précoces et de la déscolarisation des jeunes filles mais aussi sur la nécessité de l’abandon de l’excision. Aujourd’hui, près d’une centaine de militantes portent le combat et la voix des filles à travers toute la Guinée.
 
Candidature proposée par des élèves de l’établissement Agricole (Saint-Hilaire-du-Harcouët, 50).

Les autres nommés 2023

ECPAT International - Monde

ECPAT (End child prostitution, child pornography and trafficking of children for sexual purposes) est un réseau mondial entièrement dédié à mettre fin à l’exploitation sexuelle des enfants sous toutes ses formes. ll est présent dans 104 pays et notamment depuis 1997 en France.

Lutter et mettre fin à la prostitution enfantine, en particulier dans le tourisme, étendre et renforcer les législations pour lutter contre les trafics d’enfants et la pornographie infantile sur Internet… L’ECTAT mène de nombreuses actions de plaidoyer aux différents niveaux de décision (international, national, local) pour défendre et renforcer les droits des enfants : des plans nationaux pour appliquer les lois sur la responsabilité des pédo-criminels, ou encore, pour identifier et encourager les coalitions et moyens de protection contre l'exploitation sexuelle. Il apporte parfois et dans certains pays un support financier. ECPAT International dispose également d’un statut consultatif spécial auprès du Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC).
 
Candidature proposée par des élèves du Lycée René Descartes (Saint-Genis-Laval, 69).

Txai Surui - Brésil

Txai Surui est une jeune activiste brésilienne appartenant au peuple Surui situé au cœur de l'Amazonie. Sa famille milite depuis longtemps pour les droits de son peuple qui subit les conséquences de la déforestation, de la pollution de l’eau et de l’industrialisation du poumon de la planète. Elle défend également l’identité culturelle des peuples autochtones.

Engagée dans le mouvement écologiste Fridays For Future, elle prend la parole en novembre 2021, à l’âge de 24 ans, lors de la COP26 de Glasgow afin d’alerter sur les risques majeurs liés aux changements climatiques. Le combat que mène Txai Surui n’est pas sans conséquences pour sa propre sûreté, elle est notamment victime du mépris et du racisme qui existe au Brésil envers les communautés indigènes.

En 2022, avec d'autres jeunes, Txai porte plainte contre l'Etat brésilien pour non-respect de ses objectifs climatiques. Une plainte qui lui a aussi valu des menaces de mort dans son pays.
 
Candidature proposée par des élèves du Lycée Alexis Monteil (Rodez, 12), du Lycée Charles-François Lebrun (Coutances, 50), et du Lycée Galilée (Franqueville Saint Pierre, 76).

Présentation du Prix Liberté

Créé par la Région Normandie, mis en œuvre avec l’Institut international des droits de l’Homme et de la paix, en partenariat étroit avec les Autorités académiques de Normandie et le réseau Canopé, le Prix Liberté est un dispositif pédagogique dont l’objectif est de sensibiliser la jeune génération à la liberté, à la paix et aux droits de l’Homme, ancré dans les valeurs portées par le Débarquement du 6 juin 1944 en Normandie.

À savoir

Prix Liberté 2022 : Child Rights and Rehabilitation Network, association de protection des droits des enfants

Prix Liberté 2021 : Sonita Alizadeh, rappeuse afghane engagée contre le mariage forcé des jeunes filles

Prix Liberté 2020 : Loujain Al Hathloul, militante saoudienne des droits des femmes

Prix Liberté 2019 : Greta Thunberg, militante écologiste suédoise engagée dans la lutte contre le réchauffement climatique

En savoir plus sur les lauréats

Un projet éducatif en 3 étapes

  1. L’appel  à proposition "Notre Prix Liberté 2024", pour proposer des personnes ou des organisations : de septembre jusqu'à début janvier
  2. Le jury international : l’appel à candidatures ouvert aux jeunes de 15 à 25 ans du monde entier de septembre jusqu'en novembre. Une fois composé, le jury se réunit à Caen en février pour étudier toutes les propositions "Notre Prix Liberté 2024" et désigner les trois personnalités ou organisations qui seront soumises au vote.
  3. Le vote en ligne : accessible de mi-mars à mi-avril

A chacune de ces étapes - des propositions soumises au jury international jusqu’à la désignation finale du ou de la lauréat(e) - les jeunes sont acteurs du processus de choix et souverains de leurs décisions. Le Prix Liberté est un dispositif pédagogique qui entre dans le cadre d’un programme scolaire et/ou sur le temps personnel des jeunes. 

Le jury international sera encadré en 2024 par le Président du Jury, Patrick Chauvel, photographe, reporter de guerre et créateur du Fond Patrick Chauvel, une plateforme de réflexion et de mise en avant du travail de photographes peu connus.

« Ces trois jours de délibération ont montré que les membres du jury ont compris que les droits de l’Homme sont un sujet très important, un sujet d’engagement et de réflexion. Les discussions ont été faites avec beaucoup de maturité et de profondeur, je trouve cela très encourageant et très réconfortant. Les membres du jury repartent avec des questions nouvelles sur les droits de l’Homme, et ça en soit c’est une réussite pour moi. »

Rony Brauman, Président du Jury Prix Liberté 2022

Dans sa volonté de remplir une mission d’éducation et de transmission, le Prix Liberté peut également nourrir les projets pédagogiques des enseignants et formateurs, répondant à différents objectifs des programmes scolaires et s’adaptant facilement à un travail pluridisciplinaire. Les établissements scolaires et associations peuvent s’inscrire au programme pédagogique mis en place par l’Institut international des droits de l’Homme et de la paix.

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